Les races locales: un patrimoine menacé.
Certaines races animales (ou variétés végétales) locales, attachées à
l’histoire d’un territoire et adaptées à un terroir particulier, sont menacées
de disparition, délaissées par les agriculteurs au profit d’espèces plus
productives.
Ce phénomène a débuté après la seconde guerre mondiale: la politique agricole d'alors avait pour objectif un accroissement phénoménal de la productivité, afin de reconstruire le pays et de redresser l'économie.
Les instances agricoles envisagent alors de limiter à un ou deux le nombre de races par type de production. Cela permettrait de concentrer les efforts de sélection et donc de gagner en efficacité.
Alpine Chamoisée et Saanen pour les chèvres, Prim'Holstein pour les vaches… ces animaux se répandent rapidement, notamment grâce aux "néo-ruraux" qui s'installent avec ces nouvelles races, promesses d'une production abondante et indirectement d'une meilleure qualité de vie pour les paysans.
Pour les caprins, l'infusion des races locales par ce sang étranger est très rapide: un seul bouc servait généralement pour de nombreux élevages d'un même secteur géographique. Le remplacement du bouc de race local par un bouc Alpin a généralement conduit à la transformation pure et simple du cheptel en quelques générations. Dans le même temps, les installations d'agriculteurs avec les races Alpines, conseillées par les instances agricoles, se multiplient.
En une quinzaine d'années, le paysage agricole traditionnel se trouve révolutionné.
Pour les races locales, la messe est dite: nombre d'entre elles disparaissent, et quelques autres survivent à peine grâce à une poignée paysans irréductibles.
La préservation de la diversité des animaux de ferme est d'importance économique et culturelle:
Les races locales possèdent des potentialités uniques car elles sont adaptées à leur environnement.
Rustiques, elles permettent de limiter les intrants, et elles sont adaptées à une agriculture à taille humaine et raisonnée.
Les perdre, c'est perdre un potentiel génétique et un patrimoine agricole.
Ce phénomène a débuté après la seconde guerre mondiale: la politique agricole d'alors avait pour objectif un accroissement phénoménal de la productivité, afin de reconstruire le pays et de redresser l'économie.
Les instances agricoles envisagent alors de limiter à un ou deux le nombre de races par type de production. Cela permettrait de concentrer les efforts de sélection et donc de gagner en efficacité.
Alpine Chamoisée et Saanen pour les chèvres, Prim'Holstein pour les vaches… ces animaux se répandent rapidement, notamment grâce aux "néo-ruraux" qui s'installent avec ces nouvelles races, promesses d'une production abondante et indirectement d'une meilleure qualité de vie pour les paysans.
Pour les caprins, l'infusion des races locales par ce sang étranger est très rapide: un seul bouc servait généralement pour de nombreux élevages d'un même secteur géographique. Le remplacement du bouc de race local par un bouc Alpin a généralement conduit à la transformation pure et simple du cheptel en quelques générations. Dans le même temps, les installations d'agriculteurs avec les races Alpines, conseillées par les instances agricoles, se multiplient.
En une quinzaine d'années, le paysage agricole traditionnel se trouve révolutionné.
Pour les races locales, la messe est dite: nombre d'entre elles disparaissent, et quelques autres survivent à peine grâce à une poignée paysans irréductibles.
La préservation de la diversité des animaux de ferme est d'importance économique et culturelle:
Les races locales possèdent des potentialités uniques car elles sont adaptées à leur environnement.
Rustiques, elles permettent de limiter les intrants, et elles sont adaptées à une agriculture à taille humaine et raisonnée.
Les perdre, c'est perdre un potentiel génétique et un patrimoine agricole.
La chèvre du Massif-Central d'hier
La Chèvre du Massif-Central est originaire du berceau montagneux du même nom.
Rattachée à l'ensemble de cette région géologique, son territoire d'origine est très étendu: Massif Central, Limousin, Berry, Vallée du Rhône. Dans le Sud-Est, elle était présente dans les départements du Gard, de l’Hérault, de la Lozère, de l’Ardèche, de la Loire, de la Haute-Loire, du Rhône et des contreforts des Alpes (partie occidentale des départements de l’Isère et de la Drôme).
La population s'est maintenue jusque dans les années 60, puis s'est effondrée suite à des infusions importantes de sang alpin et à l'industrialisation des pratiques agricoles. Les petites fermes familiales, possédant quelques chèvres, une ou deux vaches, quelques moutons, et une basse-cour… disparaissent peu à peu.
Du fait de l'étendue géographique du berceau de race, la population était peu standardisée et l'on retrouvait différents sous types selon les régions.
D'un façon générale, cette chèvre était décrite comme plutôt à poils longs (au moins sur les membres postérieurs et la crénière), avec une tête massive.
Les animaux de plateau et de plaine étaient de plus grande taille que les animaux de montagne.
Les animaux mottes étaient souvent privilégiés, notamment en cas de pâturage conjoint avec des moutons.
Dans les années 90, lorsque les actions de sauvegarde se mettent en place, il ne reste que peu d'animaux purs (généralement dans des hameaux reculés, chez des personnes âgées) et nombreux sont les animaux ayant subi au moins un croisement avec une race Alpine (chamoisée ou Saanen). Lors des premières prospections, 120 animaux étaient recensés au total, répartis dans 23 élevages.
Rattachée à l'ensemble de cette région géologique, son territoire d'origine est très étendu: Massif Central, Limousin, Berry, Vallée du Rhône. Dans le Sud-Est, elle était présente dans les départements du Gard, de l’Hérault, de la Lozère, de l’Ardèche, de la Loire, de la Haute-Loire, du Rhône et des contreforts des Alpes (partie occidentale des départements de l’Isère et de la Drôme).
La population s'est maintenue jusque dans les années 60, puis s'est effondrée suite à des infusions importantes de sang alpin et à l'industrialisation des pratiques agricoles. Les petites fermes familiales, possédant quelques chèvres, une ou deux vaches, quelques moutons, et une basse-cour… disparaissent peu à peu.
Du fait de l'étendue géographique du berceau de race, la population était peu standardisée et l'on retrouvait différents sous types selon les régions.
D'un façon générale, cette chèvre était décrite comme plutôt à poils longs (au moins sur les membres postérieurs et la crénière), avec une tête massive.
Les animaux de plateau et de plaine étaient de plus grande taille que les animaux de montagne.
Les animaux mottes étaient souvent privilégiés, notamment en cas de pâturage conjoint avec des moutons.
Dans les années 90, lorsque les actions de sauvegarde se mettent en place, il ne reste que peu d'animaux purs (généralement dans des hameaux reculés, chez des personnes âgées) et nombreux sont les animaux ayant subi au moins un croisement avec une race Alpine (chamoisée ou Saanen). Lors des premières prospections, 120 animaux étaient recensés au total, répartis dans 23 élevages.